Marie-Anne Toulouse nous apprend sa vie, ses guides mais aussi sa présence de la mort pour ce qui est d’elle comme de la vie. Certes elle  ne s'est  jamais résolue aux vues de la religion, ni concevoir de bonne foi comment la vie de mon âme pourrait se poursuivre privée de ce qui nourrit son sentiment, écrit-elle.
En sa longue existence elle a vu celles et ceux qui ont disparu mais sans les abandonner à une absence sans recours. À travers la persistance pâlie d’un souvenir sans pareil, elle a su sauver son système.
Un tour d’esprit mélancolique et songe-creux se tire de ce qui fut et donne à ce roman une puissance d’être et une force d’opiniâtreté qui emporte ce roman d’un temps à l’autre pour que le désir puisse vaincre des maux entre autres par la grâce de qui furent et donne là une dimension de sur-vie.

Jean-Paul Gavard-Perret

Marie-Anne Toulouse, Histoire de Madame Rosemonde, L’Atelier Contemporain, avril 2024, 176 p.-, 25€